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Statuette de bronze trouvée en mer près de Monaco

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1 12 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES : INSCRIPTIONS'

STATUETTE DE BRONZE TROUVÉE EN MER PRÈS DE MONACO, PAR M. RAYMOND LANTIER, MEMBRE DE L'ACADÉMIE.

M. Raymond Lantier décrit une statuette de panthère en bronze, trouvée en mer, au mois de juillet 1949, en face de la côte monégasque et entrée dans les collections du Musée des Antiquités nationales. Entièrement recouverte, au moment de sa découverte, par une couche d'oxydation verte et de concrétions marines, elle avait passablement souffert de son séjour dans la mer, d'autant plus que le bronze avait subi, dès l'antiquité, quelques accidents ayant nécessite des réparations à la mâchoire supérieure et l'obstruction de soufflures survenues lors de la fonte de la pièce, exécutée en pièces détachées, puis assemblées, et dont les coutures avaient été habilement dissimulées par le travail final de la râpe.

Dans son état actuel, la panthère, un mâle, haute de 0 m. 52, est représentée le membre postérieur droit légèrement fléchi, le gauche porté en arrière, la patte antérieure, de ce même côté, levée et ployée, l'autre cambrée obliquement.^ Le cou est tendu, la tête dressée, les oreilles tirées en arrière, la gueule béante, la langue, au filet incisé, rapportée en cuivre rouge, saillant entre les incisives, la narine dilatée. Les yeux, indiqués par un point triangulaire en creux, regardent vers le haut. Le mufle est violemment plissé. Sous la mâchoire inférieure, deux touffes de poils dessinent une double barbiche et des incisions profondes et parallèles figurent les mèches d'un collier de poils à la naissance du cou.

Sur la patine, passant du vert olive à un vert plus foncé, se détachent de minces plaquettes de cuivre rouge, en forme de haricot, serties au marteau dans des logettes réservées au burin, marquant ainsi les ocelles du pelage de l'animal.

Ea pièce avait été fixée sur un socle par un scellement de plomb, dont les restes sont visibles sous la pelote digitale droite.

Le modelé est inégal et on ne saurait chercher dans cette statuette une image fidèle de la panthère : le corps est trop gracile, trop haut aussi sur des pattes trop lourdes et l'allure s'écarte de celle du modèle vivant, le félin au corps souple et onduleux, assez près de terre.

Le bronze se rattache à une série de représentations de panthères rugissantes, assises ou debout, la patte gauche levée très haut, tantôt figurées isolément, tantôt associées à une image de Dionysos, assis sur elles ou la chevauchant.

Un détail paraît susceptible de pouvoir justifier l'appartenance de la panthère à un groupe semblable : vers le milieu et un peu en dessous de l'échiné, à gauche, s'ouvrait une cassure que l'on peut expliquer par l'agrandissement d'une ouverture destinée au passage

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